Bilan social et réorganisations :
constat alarmant sur emploi, salaires et conditions de travail
Le CCE du 5 juillet 2011 avait à l’ordre du jour des points importants. La direction envisageait de demander l’avis du CCE sur le bilan social 2010.
La CGT a dénoncé un choix délibéré de recourir à la précarité, de réduire les effectifs, les temps de formation, pour augmenter la productivité des salariés et la marge pour les actionnaires, au détriment de la qualité du travail, pour le personnel comme pour les usagers !
Au vu des chiffres donnés, qu’il y a près d’un tiers de l’effectif qui est parti en 2010, notamment dans le cadre de l’attrition si mal qualifiée de « naturelle », moins couteuse qu’un PSE… Il s’agit là essentiellement de licenciements disciplinaires ou de démissions par épuisement… Là encore, c’est une politique délibérée imposée par les dirigeants de l’entreprise, et qui se répercutent sur l’ambiance de travail de tous les services.
Nous savons aujourd’hui qu’il y a des heures supplémentaires effectuées et nous déplorons le fait d’y avoir recours alors que le PSE a supprimé bon nombre de poste concernés justement par l’augmentation des heures supplémentaires ! De même, de 2009 à 2010, le pourcentage sur effectif moyen des intérimaires passent de 15 à 25%, collègues fragilisés, souvent encore moins bien formés…
Quel rôle jouent nos donneurs dans cette situation, où les horaires sont de plus en plus déstructurés (là encore le bilan social montre une augmentation des salariés en horaires alternants), où la pression et les sanctions montent en flèche, où le turn over n’épargne même pas les directeurs généraux, où la précarité touche jusqu’au DRH UES ? Le nombre de journées perdues en raison d’accidents du travail ou du trajet a augmenté de 34%, passant de 8840 jours en 2009 à 11861 jours en 2010, c’en est une illustration.
Alors que la situation sociale est alarmante, aggravée par des salaires trop faibles pour vivre pleinement, de nouvelles réorganisations sont annoncées, avec l’absorption par la maison mère des 4 filiales régionales, mais aussi les conséquences des nouveaux logiciels CCMS et IEX !
De Lyon au Mans :
en lutte contre les sanctions, pour de meilleurs horaires et salaires !
Sur tous les sites, on constate une augmentation des entretiens disciplinaires et des sanctions. Sans compter les pressions pour l’atteinte des objectifs et des horaires déstructurés et à rallonge, et ce pour toutes les catégories, employés, agents de maitrise ou cadres...
Cela entraine des mobilisations sur de nombreux sites. Quelques exemples !
A Lyon des mouvements de grève ont poussé la direction à arrêter les sanctions suite aux TAM (erreurs chez SFR) et à revoir la durée des pauses déjeuner. Les salariés sont de nouveau invités à se mobiliser le 9 juillet sur les pressions et les plannings, notamment le travail du samedi.
Au Mans, les primes variables et le système de quartile sont restés en travers de la gorge des salariés, et les mobilisations poussent la direction à vouloir négocier une expérimentation. Les pressions et certaines méthodes de management ont conduit les salariés à débrayer le 7 juillet et à remettre ça le lendemain.
Maintien des sites et emploi : une nécessité plus que jamais !
Qu’on le dise à mots couverts parce que ce n’est pas toujours simple de s’exprimer quand on est cadre ou tout haut, l’absurdité de bien des décisions de l’entreprise ne peut plus être cachée…
La direction qui cherchait à justifier les fusions de sites, vient d’annoncer le maintien des deux centres d’Orléans ! Comme quoi c’est possible et même nécessaire !
A Toulouse, les salariés restent mobilisés sur les conditions de leur déménagement, tandis qu’à Guyancourt, ils revendiquent le maintien de leur site qui devrait fusionner avec le siège on ne sait trop où.
La CGT revendique le maintien des sites et des emplois, et même aujourd’hui des embauches, pour combattre la précarité et rééquilibrer des charges de travail qui pèsent sur la santé, la vie personnelle, la qualité du travail…
Pour donner du poids à ces revendications, rejoignez-nous à la CGT !
