En avril 2011, les bénéfices étant inférieurs aux attentes des actionnaires, malgré du chômage partiel massif en 2010, Teleperformance Italie annonce son intention de licencier 1600 salariés (700 à Tarente et 900 à Rome), soit plus de 50% du personnel. Les mobilisations s’enchainent, les journées de grève sont massivement suivies, avec manifestations dans les rues, devant les institutions, sit-ins pour sensibiliser les usagers …
En réalité,TP Italie cherche à se débarrasser des CDI qu’elle a dû embaucher suite à une loi de 2007, car la majorité des travailleurs en centres d’appels sont en Italie des sortes d’auto-entrepreneurs, avec des « contrats de projet », sans réelles garanties.
Même stratégie qu’en France où TP licencie des CDI, surtout ceux qui ont de l’ancienneté… alors que les intérimaires passent de 15 à 25% de l’effectif moyen en un an !
Le 21 juin, Teleperformance lâche du lest et s’engage à maintenir un volume d’activité en Italie, et propose des départs volontaires avec une prime de 2000 euros, 12 mois de congés de reclassement indemnisés et des mesures d’aide au retour à l’emploi. Pas rien, quand on sait que toutes les entreprises italiennes ne cotisent pas à l’assurance chômage !
Un début prometteur, car le 23 mai, lors d’une journée d’action des 3 sites, les salariés italiens manifestaient pour « des droits, du travail, de vrais salaires, une égale dignité et un avenir ! ». Un beau programme que nous partageons aussi à la CGT Fapt, une bonne base pour lutter contre le dumping social !
Extrait de l'Echo des Luttes de Ras le Casque du 1er juillet 2011, bulletin d'information des centres d'appels CGT Fapt