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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 12:03

 

Le 19 juillet 2010, une réunion du CHSCT (comité hygiène, sécurité et conditions de travail) s'est réuni avec les membres du CHSCT de Montigny, pour faire un premier point sur l'intégration des salariés de Montigny.

Les conditions de travail étant les mêmes que l'on vienne de Montigny ou que l'on soit depuis plus longtemps sur le site de Teleperformance Guyancourt.

 

Voici un certain nombre de remarques et propositions faites par des membres du CHSCT de Montigny

 

Intégration sur le site

 

Les salariés qui ont pris leur affectation sur le site de Guyancourt le 14 juin ont été accueillis par un petit déjeuner avec la direction du site, mais il semble que ce soit le seul effort consenti par Teleperformance, car ensuite, les salariés ont eu le sentiment d’être laissés à eux-mêmes en terme d’intégration, même si l’accueil des collègues de Guyancourt a été chaleureux.

 

Quant aux salariés intégrant le site à des dates postérieures au 14 juin, malgré les demandes du CHSCT de Montigny d’anticiper, et malgré parfois des démarches personnelles, rien n’est prévu. Leur retour semble être une surprise sur le site, leur future équipe ou les services formation ne sont pas prévenus…

 

Pourtant, la direction ne peut ignorer ce qu’ont vécu les salariés de Montigny, les conséquences et les risques sur la santé que cela a pu engendrer. Nous réitérons donc notre proposition que l’intégration des salariés de Montigny soit activement anticipée et préparée, notamment par des contacts avec les salariés concernés (possibilité de se porter volontaire sur les activités ayant des besoins, par exemple)

 

Salariés en attente de départ

 

Il avait été indiqué à ces salariés qu’ils resteraient affectés à l’activité pour la Fondation des Hôpitaux de Paris, et en tout état de cause, qu’ils ne seraient pas éparpillés sur diverses activités.

Nous alertons fortement la direction sur le profond mal-être de ces salariés, qui ont fait le choix de quitter l’entreprise, mais en raison de démarches spécifiques liées à leur situation, voient leur présence dans l’entreprise se prolonger.

Il est donc de la responsabilité de l’entreprise de faire en sorte que la fin de leur contrat s’effectue dans les meilleures conditions possibles, et en supprimant les facteurs de risques pour leur santé.

Nous proposons que les représentants du personnel et les salariés concernés soient associés à toute modification de leurs conditions de travail, et que ceux qui en font la demande soient dispensés d’activité, comme il semble que soit le cas. La réponse de la direction à cette demande sera bien entendue motivée.

 

 

 

Salariés physiquement absents

 

Il avait été demandé, par mail du 17 mai 2010, que les coordonnées des différents interlocuteurs sur le site de Guyancourt soient transmises à l’ensemble des salariés de Montigny. Il n’en a rien été, ni pour les salariés présents, ni surtout pour ceux qui ne sont pas présents sur le site, ce qui occasionne des difficultés à la moindre question ou démarche.

Par ailleurs, même quand certains problèmes sont signalés aux services RH-paie, la seule réponse qui est apportée est que le service est débordé, et il faut revenir à de multiples reprises ou insister pour que le problème soit  pris en compte.

Cela nous semble en effet une situation « logique », dans la mesure où le personnel de ces services est en nette diminution du fait des départs volontaires, et que de plus les départs volontaires occasionnent un surcroît d’activité pour ces services.

 

Nous alertons donc la direction aussi bien des difficultés des salariés (qu’ils viennent de Montigny ou non), à voir leurs demandes aux services RH-paie prises en compte et traitées (ce qui engendre un fort désarroi pour tous ceux qui sont en inactivité), que sur la charge de travail qui pèse sur les agents de ces services, et donc sur les risques socio-organisationnels, la fatigue et le stress qui en résultent (ces facteurs accroissent également le risque de troubles musculo-squelettiques).

 

Nous proposons que les recrutements nécessaires à la charge de travail soient réalisés le plus rapidement possible, et qu’un document écrit rappelant les informations utiles aux salariés soient rédigé et remis aux salariés venant de Montigny, ou pourquoi pas, à l’ensemble des salariés du site, ce qui leur permettra de s’y retrouver.

 

 

Conditions d’activité

 

La désorganisation due à la précipitation de l’entreprise dans la mise en œuvre des plans de départs volontaires, préjudiciable aux salariés candidats au départ dans la mesure où ils disposaient de peu de temps pour élaborer un projet, et aux salariés restants étant donné que de nombreuses activités ou fonctions ont vu la majorité des salariés qui y étaient affectés partir, explique sans doute les mauvaises conditions de travail. Dans le cas contraire, nous proposons un certain nombre de mesures simples :

-          respect du temps de formation et d’adaptation nécessaires (même sur des activités où le temps de formation est de plusieurs semaines, la partie « théorique » dure seulement quelques heures, il n’y a aucune mise en pratique ou simulation, aucune découverte des outils informatiques, …)

-          remise d’un casque neuf ou en état et avec des protections en mousse neuves

-          attribution d’un casier fermant à clé pour tous les salariés, afin de pouvoir au besoin y laisser son matériel

-          mise à disposition de petites fournitures (cahier, stylos, …)

 

 

Taux d’encadrement

 

Le taux d’encadrement indiqué par la direction au CHSCT de Montigny (11 conseillers par RE, en tenant compte des inactifs) ne correspond pas à la situation actuelle, car une moyenne peut cacher de fortes disparités. Sur le plateau dit « multi », il y a nettement plus de 11 conseillers, et deux responsables d’équipe pour se partager une amplitude horaire particulièrement importante.

 

Visite médicale

 

Un certain nombre de salariés venant de Montigny ont fait un courrier demandant à rencontrer la médecine du travail. Tous ces salariés ont-ils été reçus ?

Pour ceux qui n’en ont pas fait la demande, mais ont été exposés à de forts risques socio-organisationnels (et nous parlons bien sûr des salariés venant de Montigny, mais aussi de ceux de Guyancourt, qui ont subi une restructuration, le départ de nombreux collègues), des visites sont-elles prévues ? Globalement, les visites médicales sont-elles à jour ?

 

Mise en place d’écoutes et d’un système de primes variables

 

Une note d’information signée par M. Morvan, Directeur des opérations France, en date du 24 juin 2010, informe les conseillers et les responsables d’équipe sur le nouveau système de prime variable.

 

Il est notamment indiqué qu’une « liste répertoriant les activités sera affichée sur les centres ». Au 3eme étage du site de Guyancourt, au niveau des affichages RH et vie du centre, il n’est affiché aucune liste des activités exercées sur le site de Guyancourt.

 

Parmi les indicateurs choisis, on trouve : l’atteinte d’une note d’écoutes égale à 17/20. Or dans les réponses aux questions du CHSCT de Montigny, fournies par la direction en vue de la réunion du 25 mai, il est écrit, à la question sur les modalités d’écoutes et d’enregistrements : « aucun système n’est opérant à Guyancourt »

Les salariés antérieurement affectés à Montigny, mais ceux déjà à Guyancourt également, n’ont pas été informés préalablement de la mise en place d’écoutes, ni des modalités.

 

Nous demandons en conséquence à ce que toutes les écoutes soient arrêtées et annulées, pour permettre l’information et la consultation du CHSCT de Guyancourt, et l’information individuelle des salariés concernés.

Ces écoutes étant fortement liées à une rémunération variable, pouvez-vous nous expliquer en quoi il s’agit d’écoutes ayant pour but d’améliorer la qualité ?

 

Un autre indicateur nous inquiète : celui, dans le cadre de l’évaluation de la performance collective, du taux d’absentéisme.

Qu’est-ce qui, dans ce cadre, est qualifié d’absentéisme ?

Il n’est pas précisé quel(s) type(s) d’absentéisme sont pris en compte, mais la majorité des absences sont dues aux arrêts maladie, congé enfants malades, mouvements de grève, ainsi que les retards dus aux transports, collectifs ou individuels (ce qui devrait amener l’entreprise à réfléchir à l’articulation entre les horaires et les temps de déplacements, à l’éloignement domicile-lieu de travail et aux solutions à apporter ou à travailler, le cas échéant avec d’autres acteurs).

L’inquiétude est similaire concernant les objectifs liés à la productivité, d’une manière ou d’une autre, car elle pousse les conseillers, non plus à s’entraider, mais à se surveiller mutuellement.

 

Le système même de primes, avec son aspect comparatif entre salariés (il ne suffit pas d’atteindre des objectifs, il être dans les meilleurs et faire mieux que ses collègues si on veut toucher quelque chose, ou quelque chose de plus significatif que 5 euros), est de nature à dégrader les conditions de travail et les relations entre collègues, à divers niveaux.

 

Nous proposons donc d’associer les représentants du personnel et les salariés, afin de supprimer la source de stress et de mal-être que constituent les évaluations et le système de prime variable.

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