Il y a quelques mois, T-Mobile a annoncé la fermeture le 21 juin 2012 de 7 de ses 24 centres d’appels aux Etats-Unis.
T Mobile est un opérateur de téléphonie mobile, filiale de Deutsche Telekom. Aux USA, T-mobile est connu pour sa politique anti-syndicale. Les salariés vivent dans un climat de peur et d’intimidation en ce qui concerne leur droit de s’organiser librement.
Au printemps dernier, UNI Global Union, avec le syndicat Communications Workers of America, a lancé une campagne pour faire respecter les droits syndicaux des 34 000 salariés de T-mobile, une campagne relayée notamment par le syndicat allemand Ver.di auprès de la maison mère.
C’est sous le prétexte standard de maintenir la compétitivité que T-mobile cherche à justifier la fermeture de 30% de ses sites service client. Cette « consolidation » touche 3300 salariés, en Floride, au Colorado, en Pennsylvanie, Au Kansas et dans l’Oregon…
Un des salariés licenciés témoigne de la dégradation de leurs conditions de travail : avant « c’était un endroit où il faisait bon travailler. Le client était au centre de l’activité. On pouvait échanger avec les clients, et eux avaient vraiment le sentiment que les téléconseillers essayaient de les aider. Mais maintenant, il n’y a plus que les statistiques qui comptent, c’est la course aux chiffres. »
Le 16 avril se tenait un rassemblement devant le siège américain de la compagnie pour protester contre les fermetures de sites et pour la liberté de se syndiquer. Une pétition de plus de 100 000 signatures a été remise au PDG de T-Mobile. Les manifestants dénonçaient également les aides publiques perçues par T-mobile dans 4 des centres voués à la fermeture.
De nombreux rassemblements locaux se sont également tenus dans les différentes villes concernées.
